Lamaronde

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Lamaronde
Lamaronde
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Xavier Despreaux
2020-2026
Code postal 80290
Code commune 80460
Démographie
Gentilé Marondins, Marondines
Population
municipale
61 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 22″ nord, 1° 54′ 07″ est
Altitude Min. 164 m
Max. 187 m
Superficie 2,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Lamaronde

Lamaronde est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

La mare communale.

Localisation[modifier | modifier le code]

Lamaronde est un village rural picard situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d'Amiens et à 33 km au sud d'Abbeville, desservi par la RD 189 qui relie Poix-de-Picardie à Liomer.

Il est aisément accessible depuis l'ex-RN 29 (actuelle RD 1029).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 19 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lamaronde est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), prairies (19 %), zones urbanisées (11,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le lieu était connu sous le nom de Curtis-Sancti Nicholai de Caoutieres en 1146-1166, de Marronia en 1147, de Mara Rotunda en 1263 et de Lamar-ronde en 1459[13].

De l'oïl mare et de l'adjectif ronde[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon G. Beaurain, « Le territoire de Caulières, primitivement un des plus étendus (796 hectares) de ceux qui forment aujourd'hui le canton de Poix, était borné par Ligniéres-Châteiain, Meigneux, Eplessier, Thieulloy-l'Abbaye et Bettembos. Il est vraisemblable que le territoire de Lamaronde fut pris à même celui de Caulières, à cause de l'appellation qui lui fut d'abord donnée (Curtis-Sancti Nicholai de Caoutiere). Le quartier toutefois était très boisé. il est possible que ce territoire n'ait été rattaché originairement à aucune paroisse, comme c'était le cas des terrains en nature de forêt, et que l'abbaye de Selincourt l'ait défriché. Quoi qu'il en soit, au XIIe siècle, vers 1146, des bienfaiteurs de l'abbaye, dont Etienne d'Hornoy, lui firent don de la partie contiguë à Thieulloy. Une exploitation agricole avec chapelle et cimetière (Oratorium et atrium) y fut fondée et devint la cour de Saint-Nicolas de Caulières. En dépendaient encore, en 1788, 80 journaux de bois, qui forment le bois de Vraignes actuel. Telle fut l'origine de Lamaronde, dont l'église, comme vivant souvenir de ce primitif état de choses, conserve pour patron Saint-Nicolas. Elle ne fut d'ailleurs érigée en cure que entre 1682 et 1689. En 1690 les habitants avaient détruit le clocher pour ne pas être obligés de l'entretenir. La cloche était suspendue à un arbre[13] ».

Au XIXe siècle, les habitants du village y fabriquaient des brosses de crin[15]

Circonscriptions d'Ancien Régime

Le village relevait en 1749 en partie de la prévôté royale de Beauvaisis à Grandvilliers, du bailliage d'Amiens, de l'élection d'Amiens, intendance de Picardie, grenier à sel de Grandvilliers puis d'Aumale[13].

La paroisse Saint-Nicolas dépendait du doyenné de Poix, archidiaconé et diocèse d'Amiens[13]

Le curé était nommé par l'abbé de Selincourt. La dîme était perçue par l'abbaye[13].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

L'ancienne mairie, place de l'église.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

Elle fait partie depuis 1801 du canton de Poix-de-Picardie[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune reste intégrée, est modifié et agrandi.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois (CCSOA), créée en 2004.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[17],[18]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [19], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[20].

La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [21].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1966[22]   Jacques Despréaux    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 8 octobre 2020)
Xavier Despreaux   Agriculteur, fils de Jacques Despréaux
Réélu pour le mandat 2014-2020[23],[24],[25]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 61 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
222175247233243238223210217
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
201185162154164153154133129
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
129125120135122136122116113
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1018981726668757664
2017 2021 - - - - - - -
6561-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

La population était de 225 habitants en 1698, 57 feux et 189 habitants en 1725, 58 feux et 209 habitants en 1772[13].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative sur le côté de la mairie.
  • John Percy Boddington, Charles Sydney Burt, membres de l'équipage de l'avion du 12e escadron de la RAF tués à Lamaronde lors du crash du , pendant la bataille de France. Thomas F. S. Brereton a, lui, été fait prisonnier ce jour-là.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • G. Beaurain (pour le chapitre consacré au canton de Poix), Société des antiquaires de Picardie, Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, t. III : Arrondissement d'Amiens : cantons d'Oisemont, Picquigny, Poix et Villers-Bocage, Amiens, Yvert & Tellier, , 721 p. (lire en ligne), p. 467-471, lire en ligne sur Gallica, réimpression : Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Lamaronde et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. a b c d e et f Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, op. cit. en bibliographie, p. 467.
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 1092.
  15. Albert Demangeon, La Picardie et les régions voisines : Artois, Cambrésis, Beauvaisis, Paris, Librairie Armand Collin, , 496 p. (lire en ligne), p. 291, lire en ligne sur Gallica.
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  18. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
  19. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région,‎ (lire en ligne).
  20. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031,‎ , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
  21. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
  22. Pierre-Emmanuel Reger, « Noces d’or. Cinquante ans après, Jean-Marie et Nathalie se sont redits Oui », Le Réveil,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Le maire sortant a été réélu au terme des élections municipales de 2008. Source : Hebdomadaire Le Réveil du 27 mars 2008
  24. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  25. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise de Lamaronde d'après nature, 1876. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  30. « A) Hescamps (Somme). L'église B) Guizancourt. Amiens. Imp. Yvert et Tellier. Cliché E. C. C) Lamaronde. Amiens. Imp. Yvert et Tellier. Cliché C.B. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).